vendredi 30 novembre 2018

Poésie 1

Extrait d'une ode de Pindare (Ve s. av. J-C)

O lyre dorée d'Apollon, digne apanage des muses tressées en cheveux d'un noir azur ! O toi, dont les sons appellent la cadence et donnent aux musiciens le signal du rythme ! Puissent les poètes entendre tes accords sublimes, quand ils préludent par leurs chants à nos cérémonies triomphales ! Tu sais amortir les feux toujours renaissants de la foudre. Epris de tes enchantements, ce roi des oiseaux qui veille perché sur le sceptre de Jupiter, l'aigle, dès que tu étends en nuages sur sa tête les molles ondulations de ta puissante harmonie, cède au sommeil, ferme ses paupières, et sous un dos saillant laisse pencher ses ailes. Le fougueux Mars lui-même, oubliant ses traits homicides, sent son coeur s'attendrir. L'âme des dieux connaît aussi le charme attrayant des vers et des chants, enfants du docte fils de Latone et des muses au sein voluptueux.

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