Fiche bac
français : Dom Juan, 1er extrait Acte I, scène 1 (Portrait du
maître)
I :
Introduction
- Molière :
auteur dramatique, directeur de troupe, metteur en scène, acteur
- reçoit une
pension royale
- première
représentation de la pièce : 1665, la pièce est un grand succès
- Les dévôts
attaquent la pièce, Molière censure quelques passages
- Elle ne sera
éditée qu'en 1682 avec des passages censurés
- Molière a
écrit rapidement cette pièce pour remplacer Tartuffe dont les
représentations se sont interrompues sous la pression du parti dévôt
- Molière a
repris un personnage existant, le créateur de Dom Juan est Tirso de Molina, un
auteur espagnol (1620)
- scène
d’exposition : présentation des personnages et de la situation initiale
- Dom Juan a
séduit une jeune fille au couvent, Don Elvire. Elle est à sa poursuite
- Début de la
scène : tirade sur le tabac (éloge de quelque chose qui est interdit dans
les lieux de culte (amorce du libertinage = plaisir avant tout), citons :
« pourceau d’Epicure »
- Demande de
Gusman sur les intentions de Dom Juan à laquelle SG répond
Comment
Sganarelle se révèle-t-il en peignant son maitre ?
A :
Portrait de Dom Juan par SG
B : SG se
révèle à la fois à Gusman et aux spectateurs (double énonciation)
II :
Développement
A :
Portrait de DJ par SG
- DJ n’est pas
encore apparu sur scène
- le spectateur
reçoit des infos tendancieuses sur DJ (elles ne sont pas objectives, point de
vue de SG)
- SG fait un
portrait critique de DJ, il est accusé de libertinage
- Mais on sait
que SG est le valet de DJ, ils sont donc tout le temps ensemble, ce portrait de
lui est donc sûrement en partie vrai
-
citons : « je n’ai pas de peine à le comprendre moi », SG
est au courant du libertinage, il n’est donc pas étonné que DJ fuie Don Elvire
- Mais SG dit
qu’il n’est pas encore sûr des intentions de son maitre
- Il faut
prendre le mot « libertinage » au sens libertinage de moeurs : 2
sortes de libertinage
- libertinage de
mœurs (conduite, comportement) = libertinage amoureux
- libertinage
philosophique = ne pas croire en Dieu, se libérer de l'influence de la religion
- Dom Juan
pratique ces deux sortes de libertinage
- Définition de
Dom Juan : « Le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté » = criminel
= hyperbole
- Il y a 4
énumérations dans ce passage :
- 1ère :
qui désigne le libertinage de DJ, d’une part l’impiété, de l’autre la débauche
amoureuse
- 2ème :
l’impiété (l’incroyance de DJ), citons « ni Ciel, ni saint, ni Dieu,
ni loup-garou », provocation implicite qui vise à choquer les
dévots : SG met au même plan la vraie foi (ni Ciel, ni saint, ni Dieu) et
la croyance au loup-garou qui est une superstition que l’Eglise n’a jamais
conçue comme vraie. C’est un blasphème, cela veut dire que croire en Dieu est
aussi bête que croire au loup-garou
- 3ème :
la débauche, citons « véritable bête brute, un pourceau d’Epicure, un
vrai Sardanapale », Epicure = satisfaire ses désirs naturels (boire,
manger, sexe), L’Eglise est contre cela, DJ est à l’opposé de l’Eglise.
Sardanapale est un figure de style, antonomase (employer un nom propre à la
place d’un nom commun), Sardanapale = roi d’Assyrie réputé pour aimer le luxe
et la débauche
- 4ème :
comique, citons « il aurait épousé toi, son chien et son chat », Sg
fait de son maitre un monstre, citons « Dame, demoiselle, bourgeoise,
paysanne », DJ prend ce qui lui plait
- Il y a 5
métaphores dans ce passage :
-1ère
: du mot « enragé », DJ est atteint de la maladie de la rage, c’est
un hyper sexuel
- 2ème :
« chien », personne méprisable
- 3ème :
« turc », turc = musulman donc infidèle pour les chrétiens
-4ème :
« pourceau » = cochon qui se vautre dans les plaisirs
- 5ème : « épouseur
à toute main » = polygame, mais DJ n’emmène pas ses proies à l’église, il
consomme avant de payer
- Ce portrait de
DJ annonce le dénouement car si DJ est si méchant, on s’attend à ce qu’il soit
puni et précipité en enfer
B : SG
se révèle à la fois à Gusman et aux spectateurs (double énonciation)
- information
transmise grâce à une double énonciation (Gusman et spectateurs)
- SG prolixe, il
aime parler, il enchaîne les tirades
- SG est
crédule, il se montre comme un défenseur de la morale et de la foi religieuse
mais il se montre plus superstitieux que religieux, ex : « qui ne
croit ni ciel ni loup-garou », on voit que SG met au même plan des données
n’appartenant pas au même domaine = manque de connaissance et besoin de parler
- Mais SG pour
un homme du peuple s’exprime de façon convenable
- il souhaite
surtout impressionner Gusman avec un beau discours
- SG se sent
supérieur à Gusman, SG utilise « moi », renforcement du
« je »
- le courage de
SG n’est que verbal et il n’existe qu'en l’absence de son maître
- il a peur de
DJ, nous verrons dans la suite de la pièce que SG obéit à toutes les décisions
de DJ
- SG est d’une
intelligence limitée, à cause de ses préjugés = incohérents
- SG est
maladroit, il ne prend pas la discussion au sérieux « il aurait encore
épousé toi, son chien et son chat », cette hyperbole montre très bien son
manque de sérieux (il est un personnage souvent comique)
- Mais il arrive
qu’il nous surprenne avec des métaphores « épouseur à toute main »,
du vocabulaire travaillé « scélérat, pourceau d’Epicure,
Sardanapale » et du latin « inter nos » = entre nous
III :
Conclusion
- Annonce
l’arrivée de DJ et présente au spectateur le pers. principal > exciter la
curiosité du spectateur
- Donne un
avant-goût de ce dernier avec un portrait au vitriol, dénonçant le libertinage.
- On se demande
si SG est vraiment sincère.
- De plus ce
portrait est provocateur pour les dévots de l’époque par le mélange de la foi
et de la superstition.
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