mardi 2 avril 2019

Don Juan I, 1


Fiche bac français : Dom Juan, 1er extrait Acte I, scène 1 (Portrait du maître)

I : Introduction

- Molière : auteur dramatique, directeur de troupe, metteur en scène, acteur

- reçoit une pension royale

- première représentation de la pièce  : 1665, la pièce est un grand succès

- Les dévôts attaquent la pièce, Molière censure quelques passages

- Elle ne sera éditée qu'en 1682 avec des passages censurés

- Molière a écrit rapidement cette pièce pour remplacer Tartuffe dont les représentations se sont interrompues sous la pression du parti dévôt

- Molière a repris un personnage existant, le créateur de Dom Juan est Tirso de Molina, un auteur espagnol (1620)

- scène d’exposition : présentation des personnages et de la situation initiale

- Dom Juan a séduit une jeune fille au couvent, Don Elvire. Elle est à sa poursuite

- Début de la scène : tirade sur le tabac (éloge de quelque chose qui est interdit dans les lieux de culte (amorce du libertinage = plaisir avant tout), citons : « pourceau d’Epicure »

- Demande de Gusman sur les intentions de Dom Juan à laquelle SG répond

Comment Sganarelle se révèle-t-il en peignant son maitre ?

A : Portrait de Dom Juan par SG

B : SG se révèle à la fois à Gusman et aux spectateurs (double énonciation)



II : Développement

A : Portrait de DJ par SG

- DJ n’est pas encore apparu sur scène

- le spectateur reçoit des infos tendancieuses sur DJ (elles ne sont pas objectives, point de vue de SG)

- SG fait un portrait critique de DJ, il est accusé de libertinage

- Mais on sait que SG est le valet de DJ, ils sont donc tout le temps ensemble, ce portrait de lui est donc sûrement en partie vrai

- citons : « je n’ai pas de peine à le comprendre moi », SG est au courant du libertinage, il n’est donc pas étonné que DJ fuie Don Elvire

- Mais SG dit qu’il n’est pas encore sûr des intentions de son maitre

- Il faut prendre le mot « libertinage » au sens libertinage de moeurs : 2 sortes de libertinage

- libertinage de mœurs (conduite, comportement) = libertinage amoureux

- libertinage philosophique = ne pas croire en Dieu, se libérer de l'influence de la religion

- Dom Juan pratique ces deux sortes de libertinage

- Définition de Dom Juan : « Le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté » = criminel = hyperbole

- Il y a 4 énumérations dans ce passage :

- 1ère : qui désigne le libertinage de DJ, d’une part l’impiété, de l’autre la débauche amoureuse

- 2ème : l’impiété  (l’incroyance de DJ), citons « ni Ciel, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou », provocation implicite qui vise à choquer les dévots : SG met au même plan la vraie foi (ni Ciel, ni saint, ni Dieu) et la croyance au loup-garou qui est une superstition que l’Eglise n’a jamais conçue comme vraie. C’est un blasphème, cela veut dire que croire en Dieu est aussi bête que croire au loup-garou

- 3ème : la débauche, citons « véritable bête brute, un pourceau d’Epicure, un vrai Sardanapale », Epicure = satisfaire ses désirs naturels (boire, manger, sexe), L’Eglise est contre cela, DJ est à l’opposé de l’Eglise. Sardanapale est un figure de style, antonomase (employer un nom propre à la place d’un nom commun), Sardanapale = roi d’Assyrie réputé pour aimer le luxe et la débauche

- 4ème : comique, citons « il aurait épousé toi, son chien et son chat », Sg fait de son maitre un monstre, citons « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne », DJ prend ce qui lui plait

- Il y a 5 métaphores dans ce passage :

-1ère : du mot « enragé », DJ est atteint de la maladie de la rage, c’est un hyper sexuel

- 2ème : « chien », personne méprisable

- 3ème : « turc », turc = musulman donc infidèle pour les chrétiens

-4ème : « pourceau » = cochon qui se vautre dans les plaisirs

- 5ème : « épouseur à toute main » = polygame, mais DJ n’emmène pas ses proies à l’église, il consomme avant de payer

- Ce portrait de DJ annonce le dénouement car si DJ est si méchant, on s’attend à ce qu’il soit puni et précipité en enfer

B : SG se révèle à la fois à Gusman et aux spectateurs (double énonciation)

- information transmise grâce à une double énonciation (Gusman et spectateurs)

- SG prolixe, il aime parler, il enchaîne les tirades

- SG est crédule, il se montre comme un défenseur de la morale et de la foi religieuse mais il se montre plus superstitieux que religieux, ex : « qui ne croit ni ciel ni loup-garou », on voit que SG met au même plan des données n’appartenant pas au même domaine = manque de connaissance et besoin de parler

- Mais SG pour un homme du peuple s’exprime de façon convenable

- il souhaite surtout impressionner Gusman avec un beau discours

- SG se sent supérieur à Gusman, SG utilise « moi », renforcement du « je »

- le courage de SG n’est que verbal et il n’existe qu'en l’absence de son maître

- il a peur de DJ, nous verrons dans la suite de la pièce que SG obéit à toutes les décisions de DJ

- SG est d’une intelligence limitée, à cause de ses préjugés = incohérents

- SG est maladroit, il ne prend pas la discussion au sérieux « il aurait encore épousé toi, son chien et son chat », cette hyperbole montre très bien son manque de sérieux (il est un personnage souvent comique)

- Mais il arrive qu’il nous surprenne avec des métaphores « épouseur à toute main », du vocabulaire travaillé « scélérat, pourceau d’Epicure, Sardanapale » et du latin « inter nos » = entre nous

III : Conclusion

- Annonce l’arrivée de DJ et présente au spectateur le pers. principal > exciter la curiosité du spectateur

- Donne un avant-goût de ce dernier avec un portrait au vitriol, dénonçant le libertinage.

- On se demande si SG est vraiment sincère.

- De plus ce portrait est provocateur pour les dévots de l’époque par le mélange de la foi et de la superstition.

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