lundi 4 février 2019

Commentaire du texte de Voltaire : première partie

Dans cette partie, nous allons analyser l'argumentation de Voltaire. Dans cet extrait intitulé « Bêtes », Voltaire contredit la théorie cartésienne qui dit que les animaux sont des machines. Cette thèse peut se défendre par le syllogisme suivant, que Voltaire ne formule pas mais qui est implicite. Selon la majeure de ce syllogisme, ce qui n'a pas d'esprit est une machine, or les animaux n'ont pas d'esprit. Donc on en déduit la thèse cartésienne, à savoir que les animaux sont des machines.Voltaire défend dans son texte deux thèses. Il commence par défendre la négation de cette thèse. Mais il ne s'arrête pas là. En effet, il va ensuite soutenir une seconde thèse dont le thème est la vivisection des animaux. Nous allons voir à présent comment Voltaire soutient sa première thèse. Tout d'abord Voltaire met en parallèle l'homme et l'animal. Il veut montrer que les animaux ont des sentiments comme les hommes. Or comment prouver qu'un être a des sentiments ? En effet, les animaux, comme le dit Voltaire à propos du chien, ne possèdent pas de langage. Il n'importe, prenons un être qui ne s'exprime pas par la parole et voyons s'il montre des sentiments. Voltaire propose à son lecteur une expérience de pensée. Il se met lui même en scène dans l'exemple fictif qui représente les observations que n'importe qui peut faire : « je ne te parle pas (…) plaisir ». Les signes extérieurs tels que l'expression ou le mouvement suffisent à prouver le sentiment, ce qu'on peut formuler par le syllogisme suivant. Premièrement, ceux qui montrent des signes de joie ou de tristesse ont des sentiments or les hommes montrent de tels signes donc les hommes ont des sentiments. Il suffit à présent de remplacer homme par animal dans la deuxième prémisse pour pouvoir déduire que les animaux ont des sentiments. A partir de la, il est facile de contredire Descartes. En effet, on sait qu'une machine n'a pas de sentiments. Or Voltaire a montré que les animaux avaient des sentiments. Donc les animaux ne sont pas des machines. Voltaire utilise un deuxième argument que l'on peut présenter sous la forme du syllogisme suivant. Premièrement, une machine ne peut s'adapter et apprendre. Or, un animal peut s'adapter et apprendre. Cette deuxième prémisse repose sur l'observation d'un oiseau faisant son nid : « cet oiseau qui fait son nid en demi-cercle quand il l'attache à un mur (…) arbre ». Voltaire ajoute deux autres exemples, celui du serin qui apprend à chanter et celui du chien qui apprend à chasser. De ces deux prémisses, on peut inférer que les animaux ne sont pas des machines. Nous avons donc vu la première partie de l'argumentation de Voltaire. Nous allons maintenant montrer comment il soutient la deuxième thèse, à savoir que la vivisection des animaux est barbare. Comment le prouver ?

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