Dom
Juan Acte V scène 2 (L’apologie de l’hypocrisie)
I :
Introduction
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Molière : auteur dramatique, directeur de troupe, metteur en scène,
acteur
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reçoit une pension royale
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une fois de plus les dévots censurent une partie de Dom Juan
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la pièce va être réécrite pour être « politiquement correct »
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première représentation de la pièce devant le roi : 1665
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Molière a écrit rapidement cette pièce pour remplacer Tartuffe
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Molière a repris un personnage existant, le créateur de Dom Juan
est Tirso de Molina un auteur espagnol (1620)
Résumer
brièvement les actes précédents
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Quelles sont les raisons d’être de cette tirade ?
A :
L’art de la rhétorique de DJ
B :
La portée polémique de la tirade
II :
Développement
A :
L’art de la rhétorique de DJ
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DJ a besoin d’une tirade pour développer son argumentation
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Emploi de figures de style : personnification : « vice
privilégié, qui de sa main, ferme la bouche », métaphores :
« un bouclier du manteau de la religion », « rhabillé »,
« abri » contribuent à l’efficacité de sa parole
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Emploi du pronom « on » et usage de tournures
impersonnelles (parce que ce sont des vérités générales on = tout
le monde)
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Termes appréciatifs : « le meilleur »,
« merveilleux », « sage esprit »
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Emploi du subjonctif pour le superlatif : ex : « qu’on
puisse »
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Présent de vérité générale
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Formules sentencieuses « qui en choque un, se les jette tous
sur les bras »
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Question rhétorique : « Combien crois-tu que j’en
connaisse » (pas une vraie question)
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Références + ou - implicites aux dévots « les gens du
parti », « toute la cabale », « zélés
indiscrets »
1e
partie de la tirade : argumentation : thèse : il faut
être hypocrite
Arguments :
1.
ce n’est pas honteux car c’est à la mode
2.
l’hypocrisie présente plusieurs avantages :
-
On n’ose pas attaquer ce vice
-
On est défendu soutenu par tous les dévots les faux et les vrais
solidarité
-
Beaucoup de gens ont utilisé ce vice pour être impunément méchants
3.
c’est sage de s’adapter à son siècle
2e
partie de la tirade : emploi du « je » et du futur :
projet d’appliquer le principe de l’hypocrisie : stratégie
de défense
La
meilleure défense c’est l’attaque :
« Je
m’érigerai en censeur des actions d’autrui », « je
pousserai mes ennemis, je les accuserai d’impiété »
B :
La portée polémique de la tirade
-
Dans cette tirade 3 critiques différentes sont faites :
-
critique de l’hypocrisie : longue critique de son pouvoir
social (1ère partie de la tirade), et de son immoralité
(2ème partie de la tirade), Diptyque avec la scène 1 de
l’acte V : l’effet précédé la cause, DJ fait fonctionner
les signes dévots avant d’en faire l’analyse, c’est un
véritable pamphlet = expression contestataire
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critique des faux dévots : allusion à la censure explicite et
à la cabale contre Tartuffe
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critique sociale : image cinglante de la société du 17ème
siècle où « tous les vices à la mode passent pour vertu »
-
Il y a aussi un langage théâtral = l’hypocrite est un
comédien, la société est un théâtre (mise en abyme) : champ
lexical du théâtre : « jouer », « grimaces »,
« stratagèmes », « singe »
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mimiques du comédien : « quelque baissement de tête, un
soupir mortifié, et deux roulements d’yeux »
III :
Conclusion
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choix dramaturgique = volonté de Molière de condamner la fausse
dévotion et désir de refonder la société sur la sincérité et la
vertu
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Faux dévot = faux signes d’une relation avec le divin